Il suffit de cinq minutes de scroll pour qu’un enfant soit exposé à :
👉 des voyages de rêve,
👉 des sourires parfaits,
👉 des familles qui semblent vivre dans une publicité.
Même lorsqu’il affirme « c’est fake » ou qu’il se moque des « influenceurs cringe », il compare. Toujours.
Et cette comparaison n’est pas anodine. C’est une humiliation déguisée en divertissement.
Chaque image devient une mesure : beauté, popularité, réussite.
Et quand un enfant commence à croire qu’il ne sera jamais « assez », la seule issue, c’est la honte.
Pourquoi la comparaison en ligne est si nocive
Imaginons une scène :
Votre enfant se mettrait devant un miroir pendant des heures, pendant que des inconnus lui chuchotent :
— « Pas assez beau. »
— « Pas assez cool. »
— « Pas assez intéressant. »
Jamais vous n’autoriseriez une telle chose. Et pourtant, c’est exactement ce qui se passe à travers les écrans — silencieusement, invisiblement, 24h/24, dans leur poche.
Le problème n’est pas le scrolling en soi, mais la mesure permanente.
Quand on se sent mesuré, on finit par se croire « petit », par se retenir d’essayer, par abandonner avant même d’avoir commencé.
Ce que les parents peuvent faire
Nous ne pouvons pas supprimer les réseaux sociaux, ni enfermer nos enfants dans une bulle.
Mais il existe des clés pour les aider à prendre du recul.
1. Offrir de la perspective
La prochaine fois qu’un enfant dit : « Regarde sa chambre, elle est trop belle », évitez le classique : « Ce n’est pas important. »
À la place, posez des questions qui éveillent son esprit critique :
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« Tu crois qu’il a rangé spécialement avant de filmer ? »
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« Tu penses qu’il a dû refaire la vidéo plusieurs fois pour que ce soit parfait ? »
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« Est-ce que tu crois qu’il montre aussi les moments où ça va moins bien ? »
Ces questions ne minimisent pas son ressenti, elles lui montrent que tout ce qu’il voit est une mise en scène, et qu’il n’a pas à l’avaler tout cru.
2. Changer ce qui est mesuré
Si les écrans mettent en avant les likes, la beauté ou la popularité… vous pouvez mettre en avant d’autres valeurs :
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« Tu as persévéré alors que tu étais découragé, c’est ça qui compte pour moi. »
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« J’ai vu que tu as pris le temps d’aider ton frère, ça m’a touchée. »
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« Tu as osé participer en classe même si tu avais peur, c’est du vrai courage. »
Ces petites phrases valorisent l’effort, la persévérance et le cœur. Des choses invisibles sur un écran, mais essentielles à l’estime de soi.
Ce qu’il faut éviter
Parfois, les parents minimisent ou culpabilisent :
❌ « Arrête de te comparer ! »
❌ « Les réseaux sociaux, c’est débile. »
❌ « Si tu es mal, c’est parce que tu passes trop de temps sur ton téléphone. »
Ces phrases ne font que renforcer le fossé. Car un enfant ne peut pas « arrêter de comparer » simplement parce qu’on le lui dit.
Ce qui aide, c’est de lui apprendre à décoder ce qu’il voit, et de lui rappeler que sa valeur ne se résume jamais à ce que les écrans affichent.
Comment la kinésiologie peut aider
Dans mes séances, j’accompagne les enfants pour qu’ils puissent :
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libérer les tensions liées à la comparaison,
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retrouver confiance en leur valeur intérieure,
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se détacher du regard extérieur,
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développer des repères stables qui ne dépendent pas d’un écran.
Grâce à des exercices corporels, des équilibrations énergétiques et un travail en douceur sur leurs émotions, l’enfant réapprend à sentir qu’il est suffisant tel qu’il est.
Et lorsqu’un enfant comprend que ce qui compte le plus chez lui — son courage, sa joie, sa créativité — ne peut pas se mesurer en likes, il sort enfin du piège de la comparaison.
Parce que la vraie valeur d’un enfant ne peut pas se filtrer ni se liker.
Elle se vit.