Dans le monde qui nous entoure, nous avons souvent appris à regarder ce qui “ne va pas” en nous : nos défauts, nos imperfections, nos zones de fragilité. Très tôt, beaucoup d’entre nous ont reçu le message — parfois explicitement, souvent de manière subtile — qu’il fallait être fort, lisse, performant, impeccable pour mériter l’amour, l’attention ou la tranquillité intérieure.
Alors nous développons des stratégies : cacher ce qui dépasse, contrôler ce qui tremble, lutter contre nos élans trop sensibles ou nos émotions trop intenses. Nous tentons de devenir une version « acceptable » de nous-même, convaincus que c’est le seul chemin vers la paix.

Pourtant, dans mon cabinet de kinésiologie à Pully (près de Lausanne), j’observe chaque jour tout l’inverse.
Nos vulnérabilités ne sont pas des erreurs à corriger : elles sont des messages du corps, des traces de notre histoire, des parts de nous qui cherchent à être reconnues plutôt qu’effacées. Derrière ce que nous appelons “défauts” se cachent souvent des besoins profonds, des sensibilités précieuses, des forces en sommeil.

Accepter ses défauts, ce n’est pas renoncer à évoluer.
C’est au contraire se libérer de la lutte permanente contre soi-même pour enfin avancer avec plus de douceur, de clarté et d’authenticité.

Voici 3 raisons profondes d’entrer dans ce mouvement d’acceptation.

 

S’accepter et découvrir la qualité cachée derrière chaque défaut

Accepter nos défauts ne signifie pas les nier ou les minimiser.
Cela signifie les reconnaître, les écouter, et en prendre soin — comme on le ferait avec une partie de nous qui a été trop longtemps ignorée, incomprise ou jugée.
Nos défauts sont souvent les traces d’une stratégie de protection, d’une adaptation intelligente que notre système a mise en place à un moment précis de notre histoire. Ils ne sont pas un problème en soi, mais un langage. Un signal. Une tentative d’équilibre.

Dans mes séances, je constate souvent que chaque défaut porte en réalité une qualité en miroir, comme une pièce de monnaie avec deux faces : l’une visible et maladroite, l’autre profonde et précieuse.

  • Le perfectionnisme, par exemple, renferme une immense capacité d’exactitude, de rigueur et de sens du détail.

  • L’impulsivité est souvent l’autre face de la spontanéité, de l’intuition vive, d’un cœur qui sait bondir quand il sent que c’est juste.

  • L’hypersensibilité n’est jamais un défaut en soi : c’est un système émotionnel finement accordé, capable de capter des nuances que d’autres ne voient pas, une qualité relationnelle d’une rare puissance.

En kinésiologie, nous ne cherchons pas à “corriger” ces aspects — car ils font partie de notre structure, de notre identité.
Nous cherchons plutôt à les rééquilibrer, à leur redonner leur sens initial, à les remettre à leur juste place. Comme une force qui aurait été trop sollicitée, trop tendue, trop mise à contribution, et qui a fini par se dérégler.

Quand nous cessons de lutter contre ce que nous croyons être nos défauts, quelque chose de profond se détend en nous.
L’énergie qui était mobilisée pour se contrôler, se surveiller, se critiquer… se libère.
Et c’est cette énergie retrouvée qui nous permet d’avancer, de choisir, de créer, d’habiter notre vie avec plus de fluidité et de vérité.

Accepter nos défauts, au fond, c’est accepter que nous sommes humains — et que notre humanité porte en elle bien plus de ressources que nous n’osons l’imaginer.

Comprendre l’origine de nos blessures pour mieux se transformer

Nos défauts ne naissent jamais par hasard.
Ils prennent racine dans notre histoire, dans nos premières expériences relationnelles, dans les émotions que nous avons dû contenir ou dans les rôles que nous avons dû endosser pour nous adapter.
Ce que l’on appelle aujourd’hui un “défaut” est souvent la trace d’une stratégie de survie, développée par un enfant qui n’avait ni les mots, ni les outils, ni le soutien dont il aurait eu besoin.

Beaucoup de comportements que nous jugeons sévèrement — le contrôle, la difficulté à dire non, l’hypersensibilité, l’inhibition, l’impulsivité — sont en réalité des mécanismes d’adaptation mis en place pour préserver un sentiment de sécurité.

  • Le besoin de contrôler peut naître d’une peur profonde d’être abandonné, laissé seul avec des émotions trop difficiles à porter. Le contrôle devient alors une manière de garder l’environnement prévisible.

  • La difficulté à dire non trouve souvent ses racines dans un besoin vital d’être aimé, valorisé, accepté. Dire oui devient un moyen de maintenir le lien, même au prix de soi.

  • L’hypersensibilité, quant à elle, peut émerger dans les familles où il fallait constamment “scanner” l’ambiance émotionnelle pour anticiper les réactions des adultes. C’est une compétence fine, mais épuisante lorsqu’elle devient un mode de fonctionnement permanent.

En séance, nous ne cherchons pas à “corriger” ces traits.
Nous allons plutôt à la rencontre des parts blessées, avec douceur, curiosité et respect.
Nous les écoutons comme on écoute un enfant qui raconte ce qu’il a traversé.
Et souvent, ce moment de rencontre est bouleversant : on réalise que ce que l’on critiquait en soi n’était pas une faiblesse, mais une intelligence adaptative, une tentative de protection, un geste d’amour envers soi-même.

Ce changement de regard est fondateur.
Il ouvre un espace de compassion à l’intérieur, un espace où l’on peut enfin remettre les choses à leur juste place :
ce qui appartenait au passé n’a plus besoin de gouverner le présent.

Reconnaître nos blessures, c’est leur offrir l’opportunité d’être vues, comprises et apaisées.
Et lorsque ces parts se transforment, nous nous transformons aussi :
nous devenons moins réactifs, plus ancrés, plus libres.
Nous arrêtons de fonctionner par défense, et nous commençons à fonctionner par choix.

C’est ainsi que le travail thérapeutique devient un chemin de réconciliation intérieure.

Réveiller nos ressources cachées

À force de nous juger, nous utilisons chaque jour une quantité immense d’énergie — souvent sans en avoir conscience.
Nous essayons de « mieux faire », de « ne plus être comme ça », de cacher ce qui nous gêne, de corriger ce qui dépasse. Cette lutte intérieure permanente crée une tension de fond : une fatigue émotionnelle, mentale et parfois corporelle.
C’est comme si une partie de nous était constamment sur le qui-vive, dans l’obligation de prouver sa valeur ou de compenser un défaut imaginaire.

Lorsque nous commençons à accepter nos défauts, un basculement subtil se produit.
Nous cessons d’alimenter cette guerre intérieure, et quelque chose se relâche. Cette détente n’est pas simplement psychologique : elle est physiologique. Le système nerveux se régule, l’esprit respire, le corps retrouve de l’espace.

Et c’est dans cette ouverture que surgit quelque chose de profondément puissant :

  • plus de confiance, parce qu’on n’est plus occupé à se surveiller en permanence ;

  • plus de créativité, parce que l’énergie auparavant bloquée par l’autocritique peut enfin circuler ;

  • plus d’élan, car l’action ne naît plus de la peur ou de la contrainte, mais d’un mouvement intérieur sincère ;

  • plus de stabilité émotionnelle, parce que l’on ne se traite plus comme un ennemi mais comme un être humain en chemin ;

  • plus de joie simple d’être soi, celle qui émerge quand on ne cherche plus à se mériter.

En réalité, accepter nos défauts, c’est surtout accepter l’énergie qui se trouvait coincée derrière eux.
Chaque “défaut” enferme une ressource : une qualité, une force, une sensibilité, une nuance.
Mais tant que nous la jugeons, nous l’empêchons de se déployer. La culpabilité, l’autocritique ou l’idéal impossible de perfection agissent comme un couvercle qui empêchent nos forces profondes de respirer.

Lorsque ce couvercle se soulève, ce n’est pas seulement une amélioration :
c’est une transformation.
Nous cessons de fonctionner par manque et commençons à fonctionner par abondance intérieure.
Nous découvrons que nous ne sommes pas brisés, seulement mal ajustés. Et qu’en retrouvant de la douceur, tout se réorganise de manière plus juste, plus vivante, plus alignée.

Accepter nos défauts n’est donc pas une résignation : c’est une renaissance.
C’est l’acte même qui permet à nos ressources cachées de se révéler — et à notre véritable nature de se déployer.

Voir la beauté dans toutes nos parts

Nos défauts ressemblent aux pièces irrégulières d’une mosaïque.
De près, ce sont les fragments qui semblent les moins beaux : ceux qui dépassent, qui ne rentrent pas parfaitement dans le cadre, qui portent les marques du passé.

Pourtant, ce sont justement ces pièces imparfaites qui donnent relief, profondeur et harmonie à l’ensemble de l’œuvre.

Il en va de même pour notre identité.
Nos défauts, nos blessures, nos émotionnalités fortes font partie de la construction de notre être.
Ils ne sont pas des erreurs à réparer, mais des éléments fondateurs de notre humanité.

Comme le disait Carl Rogers :

« Là où tu crois être brisé, tu es en train de devenir. »

Accepter ses défauts, c’est accepter toute sa mosaïque :
ses zones lumineuses, ses zones d’ombre, ses reliefs, ses nuances…
Et c’est dans cette acceptation que peut émerger un profond sentiment de complétude.

Accepter toutes les parts de soi : un accompagnement thérapeutique

Dans mes séances de kinésiologie à Pully (près de Lausanne), nous travaillons précisément cela : rétablir le dialogue entre toutes les parts de soi — celles qui avancent, celles qui doutent, celles qui se protègent encore.
Il ne s’agit pas de « réparer » la personne ni d’effacer ce qui a fait souffrir, mais de créer un espace où chaque facette peut enfin être vue, entendue et intégrée.

Nous commençons souvent par accueillir ses imperfections, non plus comme des erreurs mais comme des indicateurs : des signaux du corps, des traces de l’histoire émotionnelle, des mécanismes de survie qui ont un jour été nécessaires.
Puis, doucement, nous allons comprendre leur histoire : d’où vient ce besoin de contrôle ? Pourquoi cette difficulté à dire non ? À quel moment cette hypersensibilité s’est-elle construite ? Que protégeait-elle ?

En kinésiologie, chaque réponse du corps nous guide vers ces parts blessées qui n’attendent qu’une chose : être reconnues plutôt que combattues.
Les réintégrer ne veut pas dire leur donner le pouvoir ; cela signifie leur rendre leur place juste. Leur dire : « Je t’ai comprise. Tu peux te détendre maintenant. Je prends le relais. »
C’est un processus profondément apaisant, presque réorganisant.

Peu à peu, la lutte contre soi se transforme en compassion, en une manière nouvelle d’être en relation avec soi-même. Là où il y avait jugement, surgit de la compréhension. Là où il y avait tension, apparaît de la douceur. Là où il y avait peur, se glisse un souffle de sécurité intérieure.

Et quand la lutte cesse, un espace immense s’ouvre :
celui des ressources enfouies.
Celles qui étaient bloquées par la culpabilité ou le perfectionnisme.
Celles qui attendaient que le corps et le cœur s’apaisent pour se déployer pleinement.

C’est un chemin doux, profond, parfois bouleversant, mais toujours libérateur.
Un chemin où l’on cesse de se fragmenter pour commencer à se rassembler.

Accepter ses défauts, c’est dire OUI à sa vie — un oui complet, entier, non négociable.
Un oui à tout ce qui nous compose, même ce qui a longtemps été jugé fragile ou insuffisant.
C’est là que commence l’unité intérieure. C’est là que quelque chose en nous peut enfin respirer, s’apaiser… et grandir.

S’accepter, c’est revenir à soi

Finalement, accepter ses défauts n’est pas un travail anodin ni un simple exercice de développement personnel : c’est une véritable transformation intérieure.
C’est un mouvement qui demande du courage, de la douceur et parfois un accompagnement, parce qu’il implique de regarder des parts de soi que l’on a longtemps tenté de cacher ou de fuir. Mais lorsque l’on ose ce regard, lorsque l’on accepte de rencontrer ces zones plus sensibles, quelque chose de profondément humain se réveille.

On découvre que ce que l’on pensait être “trop” ou “pas assez” n’était que la surface d’une histoire plus vaste.
On comprend que nos défauts sont en réalité des traces d’amour, de survie, d’adaptation — des tentatives maladroites mais sincères de prendre soin de nous, à un moment où nous n’avions pas d’autres ressources.

Accepter ses défauts, c’est alors réhabiliter ces parts oubliées, les remettre à leur juste place et reconnaître qu’elles ont contribué à nous construire.
C’est cesser de se battre contre soi pour enfin marcher avec soi.

Et dans cet espace retrouvé, un nouvel élan apparaît : plus léger, plus authentique, plus aligné.

Accepter ses défauts, c’est dire OUI à la vie qui circule en nous — même dans ce qu’elle a de fragile.
C’est s’offrir la possibilité de se sentir entier, cohérent, apaisé.
C’est ouvrir la porte à des transformations profondes, parce qu’elles reposent sur l’accueil plutôt que sur la contrainte.

C’est dans ce OUI intime et silencieux que commence véritablement la guérison :
la guérison de nos blessures, la guérison de nos tensions intérieures, et la guérison de cette relation fondamentale avec nous-même.

Accepter ses défauts, au fond, c’est s’offrir le droit d’être pleinement humain — et c’est peut-être là le plus beau geste d’amour que l’on puisse se faire.

📍 Blossom Therapies – Avenue de Lavaux 35, 1009 Pully (près de Lausanne)
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